Hyperactivité vésicale idiopathique : efficacité et tolérance des traitements pharmacologiques : revue de la littérature - 19/03/17
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Résumé |
But |
Étudier l’efficacité et les effets indésirables des différentes lignes pharmacologiques dans le traitement de l’hyperactivité vésicale idiopathique (HAVi).
Méthode |
Recherche sur PubMed des méta-analyses et des essais randomisés contrôlés depuis 2005 portant sur l’efficacité et les effets indésirables des anticholinergiques, de la toxine botulinique et du mirabégron.
Résultats |
Ont été retenus 10 méta-analyses s’intéressant aux anticholinergiques ; 16 essais randomisés contrôlés (ERC) comparant la toxine botulinique A soit à un anticholinergique, soit à un placebo et 10 ERC étudiant le mirabégron. Toutes les molécules étudiées ont montré une efficacité par rapport à un placebo dans le traitement de l’HAVi. Les anticholinergiques restent le traitement pharmacologique de 1re ligne permettant une diminution significative du nombre (nb) d’épisodes d’incontinence (−5/semaine) et du nb de mictions (−4/semaine) ainsi qu’une perception d’amélioration subjective des symptômes rapportés par 56 % des patients traités contre 41 % pour le groupe placebo (RR : 1,39 [95 % IC : 1,28–1,51]). L’effet secondaire principalement rapporté reste la sécheresse de bouche (30 % contre 8 % dans le groupe placebo). Les injections de toxine botulinique A semblent relativement comparables aux anticholinergiques en première ligne avec une diminution du nb d’incontinences urinaires par urgence (IUU) de 3,3/j dans le groupe toxine versus 3,4/j dans le groupe anticholinergique (p=0,81). On observe par ailleurs un meilleur taux de résolution complète de l’incontinence urinaire dans le groupe toxine (27 % vs 13 % p=0,03) mais des effets indésirables non négligeables tels que des infections urinaires basses (33 % vs 13 % p>0,01) et risque de recours à l’auto-sondage (5 % vs 0 % p=0,01). Au vu du caractère invasif des injections de toxine et de leurs effets secondaires, ce traitement reste une thérapie de 2e ligne. Il en est de même pour le mirabégron : efficacité similaire (nb d’IUU dans le groupe mirabégron 50mg −1,74 vs −1,53 dans le groupe solifénacine 5mg, p>0,5) mais effets secondaires différents avec en premier lieu une hypertension artérielle (le taux de sécheresse buccale étant comparable à celui dans le groupe placebo). Le choix du recours à un anticholinergique ou au mirabégron doit se faire en fonction de la balance efficacité/tolérance à estimer pour chaque patient.
Conclusions |
Les différentes molécules ont montré leur efficacité dans le traitement de l’HAVi avec une tolérance acceptable. Nous manquons de données de comparaisons directes entre les différents traitements disponibles. Des études sont nécessaires pour évaluer l’intérêt possible d’une combinaison de ces molécules ainsi que la recherche de facteurs prédictifs de réponse à ces différentes thérapies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
Study the efficacy and adverse events of different pharmacological lines in the treatment of idiopathic overactive bladder (iOAB).
Methods |
PubMed research on meta-analyses and randomized controlled trials (RCT) focused on the efficacy and adverse effects of anticholinergics, botulinum toxin and mirabegron since 2005.
Results |
Ten meta-analyses of anticholinergics were selected; 16 randomized controlled trials (ERC) comparing botulinum toxin A to either anticholinergic or placebo and 10 ERC studying mirabegron. All the molecules studied showed efficacy compared to placebo in the treatment of iOAB. Anticholinergics remain the first-line pharmacological treatment allowing a significant reduction in the number (nb) of incontinence (−5/week) and in the number of urination (−4/week) as well as a perception of subjective improvement of the symptoms reported by 56 % of the patients treated against 41 % for the placebo group (RR: 1.39 [95 % CI: 1.28–1.51]). The most commonly reported side effect is dry mouth (30 % vs. 8 % in the placebo group). Injections of botulinum toxin A appear to be relatively comparable to anticholinergics in the first line with a decrease in urinary emergency incontinence (UTI) of 3.3/d in the toxin group versus 3.4/d in the anticholinergic group (P=0.81). There was also a higher rate of complete resolution of urinary incontinence in the toxin group (27 % vs. 13 % P=0.03) but significant adverse effects such as lower urinary tract infections (33 % vs. 13 % P>0.01). And the risk of using self-catheterization (5 % vs. 0 % P=0.01). In view of the invasive character of the toxin injections and their side effects, this treatment remains a 2nd line therapy. The same is true for mirabegron: similar efficacy (IUU number in the mirabegron group 50mg −1.74 vs. −1.53 In the solifenacin group 5mg, P>0.5) but different side effects with arterial hypertension (the oral dryness rate being comparable to that in the placebo group). The choice of use of anticholinergic or mirabegron should be based on the balance of efficacy/tolerance to be estimated for each patient.
Conclusion |
The different molecules have shown their efficacy in the treatment of iOAB with acceptable tolerance. There is a lack of direct comparisons between treatments available. Further studies are needed to evaluate the possible interest of a combination of these molecules as well as the search for predictive factors of response to these different therapies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hyperactivité vésicale idiopathique, Anticholinergiques, Mirabégron, Toxine botulinique, Efficacité, Tolérance
Keywords : Idiopathic overactive bladder, Antimuscarinic, Mirabegron, Botulinum toxin, Efficacy, Safety
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Vol 27 - N° 4
P. 203-228 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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